L’huile d’olive et ses bienfaits sur la santé

Le régime méditerranéen, dans lequel l’huile d’olive est la principale source de graisses, est associé à une incidence plus faible d’athérosclérose, de maladies cardiovasculaires et de certains types de cancer. En effet, un faible taux de mortalité cardiovasculaire a été observé dans les pays du sud de l’Europe méditerranéenne par rapport aux autres pays occidentalisés, malgré la prévalence élevée de facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Découvrez les valeurs nutritives de l’huile d’olive vierge extra

Les avantages apparents pour la santé ont été en partie attribués à la consommation alimentaire d’huile d’olive vierge par les populations méditerranéennes. Outre les bénéfices classiques sur le profil lipidique procurés par la consommation d’huile d’olive par rapport à ceux des graisses saturées, un large éventail d’avantages associés à la consommation d’huile d’olive pourrait expliquer ce phénomène.

Les effets bénéfiques de l’huile d’olive sont principalement attribués à sa teneur élevée en acides gras monoinsaturés, moins sensibles à l’oxydation que les autres types d’acides gras, mais également à d’autres composants mineurs dotés d’importantes propriétés biologiques, tels que les composés phénoliques, la vitamine E et d’autres molécules dérivées de lipides comme le squalène, les tocophérols, les alcools triterpéniques, etc.

L’huile d’olive et les maladies cardiovasculaires

Les études suggèrent que l’huile d’olive a des effets anti-inflammatoires et anti-athérogènes et qu’elle peut également jouer un rôle bénéfique dans la réduction du stress oxydatif et l’amélioration de la fonction endothéliale. De plus, il a été observé que l’huile d’olive extra vierge, en particulier dans le contexte d’un régime méditerranéen, améliore le profil lipidique, augmente la sensibilité à l’insuline, abaisse la glycémie ainsi que la pression artérielle, tous considérés comme de forts facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

L’huile d’olive et la prévention de l’ostéoporose

La dégénérescence squelettique due au vieillissement, également appelée ostéoporose, est un problème de santé majeur dans le monde entier.

L’homéostasie osseuse est régulée par un processus de remodelage régi par trois types de cellules osseuses, à savoir les ostéoblastes pour la formation osseuse, les ostéoclastes pour la résorption osseuse et les ostéocytes en tant que médiateurs du remodelage osseux.

L’ostéoporose est due à un dérèglement du remodelage osseux, le taux de résorption osseuse étant supérieur à celui de la formation osseuse, entraînant une perte osseuse nette. Le déficit en hormones sexuelles est la principale cause de l’ostéoporose, mais les rôles de l’inflammation et du stress oxydatif dans la pathogenèse de l’ostéoporose sont de plus en plus reconnus. En conséquence, les patients atteints de maladies inflammatoires sont susceptibles de souffrir d’une faible masse osseuse et de fractures. Les radicaux libres servent de molécules de signalisation dans les ostéoclastes, ce qui renforce leur différenciation. Le stress oxydatif endommage également les ostéoblastes et inhibe leur différenciation. La densité minérale osseuse serait ainsi en corrélation avec le statut oxydant chez l’homme.

L’effet protecteur de l’huile d’olive sur les os est attribué à leur capacité à augmenter la formation osseuse et à inhiber la résorption osseuse en supprimant le stress oxydatif et l’inflammation. La consommation quotidienne d’huile d’olive pourrait prévenir le déclin de la densité minérale osseuse et améliorer les marqueurs du remodelage osseux. L’huile d’olive pourrait ainsi aider prévenir l’ostéoporose chez les personnes âgées.

L’huile d’olive et la prévention de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la principale cause de déficience visuelle chez les personnes âgées en Europe et aux États-Unis. À l’échelle mondiale, le nombre de personnes atteintes de DMLA devrait augmenter d’environ 40% entre 2020 et 2040. La DMLA est une maladie multifactorielle incluant des facteurs génétiques et environnementaux, principalement le tabagisme et la nutrition.

L’alimentation est en train de devenir un facteur de risque potentiellement important et modifiable et pourrait être un atout précieux pour réduire le fardeau de la DMLA. Des études épidémiologiques ont suggéré que des facteurs nutritionnels et des habitudes alimentaires pourraient influer sur son apparition et progression.

Une plus grande adhésion au régime méditerranéen pourrait être associée à un risque réduit de DMLA. L’hydroxytyrosol, un polyphénol présent dans l’huile d’olive, pouvait prévenir la dégénérescence des cellules épithéliales pigmentaires rétiniennes induite par le stress oxydatif. La consommation d’huile d’olive d’au moins 100 ml par semaine pourrait réduire le risque de DMLA tardive.

L’huile d’olive dans la prévention du cancer colorectal

L’huile d’olive pourrait avoir un effet protecteur sur le développement du cancer colorectal. L’huile d’olive pourrait influencer les schémas secondaires d’acide biliaire dans le côlon. Les acides biliaires jouent un rôle dans la carcinogenèse colorectale, comme en témoignent les études épidémiologiques et expérimentales. Certains acides biliaires stimulent la croissance des cellules normales du côlon et de l’adénome, mais pas des cellules cancéreuses colorectales. De plus, les acides biliaires stimuleraient l’invasion des cellules du cancer colorectal. Influencer les schémas secondaires d’acide biliaire dans le côlon pourrait influencer le métabolisme des polyamines dans les entérocytes du côlon de manière à réduire la progression de la muqueuse normale vers un adénome et un carcinome.